Etape 1
Aujourd’hui, j’ai choisi de vous raconter, l’un de nos meilleurs voyages, Il s’agit de l’exploration du nord du Royaume. Bien évidemment, dans mon récit, je respecterai l’ordre chronologique des étapes. Prenant soins d’expliquer les particularités de chaque endroit visité. Cette expédition a duré 5 jours, mais il me faudra un peu plus de temps pour vous la détailler.
Le circuit est ci après.
La préparation de la sortie nous a pris une petite semaine. Nous avons fixé uniquement les lieux où passer les nuits. Pour le reste, comme d’habitude, en fonction des possibilités qui nous sont offertes, nous préférons toujours les hors pistes, les pistes sinon on accepte volontiers le bitume.
J’ai un remerciements particulier à faire à notre ami et membre fondateur, Maître Amine El Hijri, c’est notre ambassadeur Humanitaire, il s’est proposé de préparer des petits cartables remplis de fournitures scolaires et de les offrir aux enfants des patelins lointains. Nous étions tous enthousiasmés par cette excellente initiative. Et depuis, toutes nos sorties contiennent cet aspect humanitaire.
Le départ était fixé à 6h du matin, direction Ras Elma du côté de Saidia. Nous avons pris l’autoroute jusqu’à la sortie de El Aïoun Sidi Mellouk avant Oujda de quelques kilomètres. En fait c’était un raccourci et surtout pour découvrir Tafoughalt. Pas loin de Berkane, située en plein montagnes, cette localité est prisée par les touristes pour son climat et ses forêts mais aussi pour sa grotte appelée Grotte des Pigeons ou Grotte de Tafoughalt. Ce site préhistorique était occupé il y a 30000 ans par nos prédécesseurs, puis des fouilles archéologique ont établie que les premiers homo sapiens devenus sédentaires avaient choisit cette grotte il y a 15000 ans. Elle est aussi connu comme le lieu où la première opération chirurgicale au monde ( trépanation ) a été réalisée il y a 11000 ans. Le site n’était pas ouvert au public pendant notre passage.
Nous avions repris notre chemin vers Ras Elma. Quelques km avant d’arriver, une piste attrayante et bien sableuse nous a courtisé. Encore une fois, la chance nous a souri, on s’est trouvé en face d’une crique rougeâtre, une plage sauvage paradisiaque appelée la Plage rouge, une eau bleu transparente bien calme qui avec la couleur rouge des falaises forment un toile artistique naturelle.
Pour quitter cette plage, nous avons emprunté un chemin différent où le terrain était propice au franchissement en 4×4, chacun de nous à essayer de relever les challenges que nous nous sommes fixés pour retrouver la route. Le coucher de soleil nous a aussi précipité à rejoindre l’appartement que nous avions réservé à Ras Elma (Dar Elhachmia).
Après avoir pris une petite douche bien chaude et bien méritée, nous nous sommes dirigés vers un restaurant du nom de Dina fruits de mer, installé sur la grande falaise du village et offrant une vue panoramique sur les 3 illes Zaffarines.
Un diner de poissons à volonté nous a fait oublier toute la fatigue de la journée.
Je vous laisse admirer ces photos.
Etape 2
La deuxième journée de ce trip était consacrée à lever le voile sur la station balnéaire de Saidia, inconnue jusqu’ici par l’ensemble des membres du groupe. La journée était fructueuse au-delà de nos attentes.
Personnellement je ne pensais pas que cette nouvelle Saidia était très bien réfléchi et aménagée, et qu’il y avait autant d’activités, un énorme port de plaisance avec ses 1.350 anneaux il devient le 3ème port de plaisance de la méditerranée.
Je vais décrire rapidement les différents points d’intérêt de la station et par la suite je vais essayer de vous raconter tout l’écosystème écologique protégé de la région.
La station balnéaire de Saidia est située à 5 km de Saidia ville du côté Est, elle est facilement accessible par une rocade depuis l’autoroute de Oujda et aussi par 3 aéroports. Du côté Ouest elle est à 15 km de Ras Elma.
C’est une presque ville, c’est à dire quelle contient un centre commercial à ciel ouvert, un grand centre hospitalier à proximité, des agences bancaires, la poste, plusieurs hôtels de différents standing, plein de résidences touristiques, un supermarché ‘Marjane’ un port entouré de cafés et restaurants, un mini train qui fait le tour du site. Plusieurs activités sont disponibles, les attractions aquatiques à partir du port de plaisance, un grand Aqua Parc, plusieurs Golfs sont opérationnels, les randonnées, les sorties en quad. En plus, sincèrement, ne serait-ce que pour ses plages paradisiaques étalées sur plusieurs kilomètres, la visite de Saidia vaut vraiment la peine, sans oublier son arrière pays riche de sites exceptionnels à découvrir.
En plus, sincèrement, ne serait-ce que pour ses plages paradisiaques étalées sur plusieurs kilomètres, la visite de Saidia vaut vraiment la peine, sans oublier son arrière pays riche de sites exceptionnels à découvrir.
Prenant l’exemple de Al Halg qui est une réserve naturelle protégée avec plus de 270 espèces observées et ouverte au public, elle est étalée sur des centaines d’hectares, un bijoux pour les amoureux de la nature, et se distingue par sa végétation et par les différentes espèces qui y cohabitent, des reptiles et des oiseaux rares. C’est une réserve particulière dont l’objectif est double, stopper l’avancement de sable par la mise en place de techniques bio, en suite protéger la faune et la flore du site qui est lui même une attraction.
L’embouchure de Melouiya est particulièrement belle et à ne pas rater. Quant à nous, notre journée était pleine de découvertes, nos explorations ont assouvi notre curiosité, toutefois, afin de joindre l’utile à l’agréable, personnellement, j’ai pu faire du parachute pour la première fois, et chacun de nous a choisi l’attraction qui lui convenait.
Bref, une journée assez sage, culturelle et afin de lui donner un peut d’aventure, adrénaline oblige, nous avons escaladé les montagnes désertiques qui entourent la station pour avoir une vue globale et panoramique sur l’ensemble du complexe.
Le coucher de soleil est un événement qui nous attire à chaque fois. Ce jour, nous voulions prendre des photos depuis les falaises de Ras Elma, nous avons donc tracé vers le village, piste après piste, pour arriver à destination point pile à l’heure. Et voici notre récolte.
Aujourd’hui, plus que jamais, j’ai compris qu’il ne faut jamais se fier au préjugés, et souvent les ingrédients pour former une opinion peuvent ne pas être pertinents.
Etape 3
Avant de commencer le récit de ce 3ème jour dans le nord, je tiens à vous raconter cette petite surprise de la veille, à notre retour de Saïdia. Bien dîné, bien fatigué, j’ouvre la porte de l’appartement, je trouve un monsieur Pigeon sur le balcon. Je m’approche. Il se pose sur mon épaule. Je dis rien.
Il commence à roucouler. Je rentre avec lui à l’intérieur, il se dirige vers la cuisine cherchant de l’eau.
Il semblait usé par un long voyage, vu qu’il portait un anneau. J'ai compris que c’était un pigeon voyageur, que j’ai donc invité à passer la nuit, je pars dans ma chambre, je lui laisse la fenêtre ouverte. Le lendemain matin, il n’était plus là.
Belle petite parenthèse.
Je rejoins l’équipe, pour une longue journée d’aventure. Au café Amsterdam, à Ras Elma, nous nous sommes retrouvés pour un copieux petit déjeuner traditionnel dans un cadre marocain typique : Mlaoui, thé à la menthe et des œufs au plat. C’était vraiment très sympathique.
Pendant cette journée nous devions longer la côte jusqu’à El Jebha, 300km, c’est une très longue distance en sachant qu’il nous fallait explorer tous les coins de cette magnifique côte méditerranéenne. Je partagerai donc la journée en deux publications.
En sortant de Ras Elma on voulait à l’unanimité, revoir la Plage Rouge et faire un petit plongeon d’adieu.
La beauté des nuances de couleurs à couper le souffle de cette crique aux eaux cristallines et bien fraîches, nous ont retenus un peu plus que prévu, mais cela nous à fait beaucoup de bien.
Au lieu de rejoindre la rocade méditerranéenne, on a tracé notre voie collée sur la rive de la côte en contournant les divers obstacles rencontrés. Après une petite heure, hourra, une découverte inattendue se dresse devant nous, Tmadat sidi Elbachir. Jamais entendu parlé et pourtant un coin magique par sa géographie exceptionnelle.
Tous à l’arrêt, nos appareils photos en main, quelques minutes de silence règnent sur le groupe, puis on descend voir de plus près notre découverte.
Tout y est, des kiosques poissons, méchoui, des barques pour visiter les criques sauvages d’à côté et une belle plage à double côtés. Nous avons eu l’idée de faire une promenade en barques puis déjeuner et reprendre le voyage.
Tout s’est bien passé. Pour gagner du temps, nous avons rejoint la rocade ou plutôt la belle rocade, nouvelle et bien faite, pour contourner la ville de Nador et Melilia afin d’atteindre les Trois Fourches et visiter son phare impressionnant. Mais, juste avant Nador, une nouvelle piste nous interpelle pour nous mener à Keriat Arekmane, et nous offrir ce magnifique paysage.
Ici par contre, quelques minutes nous ont suffi. On a reprit la route vers Tibouda et les 3 fourches. C’est tellement beau que je vous recommande de chercher sur Maps ces noms pour bien comprendre l’emplacement de ces sites.
Notre journée n’est pas encore terminée. On terminera ensemble le circuit jusqu’à El-Jebha dans l'étape suivante.
Etape 4
Je vous ai laissé contempler les belles photos prises depuis Tibouda et les trois fourches. La toute dernière photo montrait une vue panoramique sur la ville de Mlilia et du long bras naturel qui ferme la baie de Marchica au grand large de la méditerranée.
Le phare est l’unique monument qui domine le cap des trois fourches. Il est toujours opérationnel et ce depuis son inauguration en 1909, une superbe construction à l’ancienne, d’une hauteur de 22m qui émet ses lumières toutes les 20 secondes visibles sur un rayon de 35 km.
Pour visiter cette péninsule, je vous recommande de ne pas rater la plage Cara blanca connue par ses formations rocheuses sous forme de sculptures coniques de couleurs contrastées, blanc et rouge ocre. L’activité spéciale est la plongée sous marine pour découvrir le sacré trésor caché sous ces eaux.
Nous devions impérativement explorer Badès avant de rejoindre El Jebha pour la nuit. La nature du terrain était particulièrement difficile, impossible de faire du hors piste, nous nous sommes précipités vers la rocade jusqu’à la piste qui conduit vers Badès. Une douzaine de km à l’intérieur du parc national Al Hoceima. Une très belle piste sous l’ombre et la verdure des arbres, et soudain la grande récompense, la plage exceptionnelle de Badès.
Ce jour là, il faisait un peu frais, mais on ne pouvait pas ne pas immortaliser une baignade collective entre amis dans cet eau turquoise et super fraîche. Un moment agréable après un long voyage.
Par respect à notre tradition, l’heure de départ a sonné pour atteindre El Jebha avant le coucher du soleil. Cette superbe baie, se trouve sur la méditerranée, plus précisément à El Jebha, on l’appel aussi Puerto Capaz ou la pointe du pêcheur. Le premier nom El Jebha veut dire le front, et justement ce petit village fondé en 1926 se présente comme un front face à la mer. Les Espagnols lui ont donné le nom de Puerto Capaz. Tout se passe autour du port, c’est un village de pêcheurs dont les côtes regorgent de poissons. Les pêcheurs Français lui ont donné le troisième nom, la pointe des pêcheurs. C’est un village qui était difficile d’accès, mais après avoir réalisé la superbe Rocade du nord du Maroc, ce petit bijoux devient simple d’accès et surtout un endroit à ne pas rater, des vues féeriques, du poisson super frais grillé au feu de bois et la zénitude totale . Bien centré entre Tétouane et Hoceima à 130 km de chacune des deux villes. Pour les amateurs de paysages, il faut savoir que le voisinage de ce petit port, est sculpté de roches et de sommets bien taillés à perte de vue et à couper le souffle.
Cette photo je l’ai prise depuis le sommet de la montagne qui surplombe aussi bien le village que cette jolie baie, plage vierge, dont l’accès ne peut se faire que par la mer. Ce soir, encore, nous avons eu le plaisir de déguster les meilleures fritures de poissons au feu de bois.
Etape 5
Au bon petit matin, à El Jebha, avant le réveil de mes amis, je me suis précipité vers la colline surplombant le village pour prendre quelques photos souvenirs, je vous dédie celle-ci montrant cette magnifique baie.
De retour vers l’hôtel, toute l’équipe était en place dans les véhicules pour le départ. Sans petit déjeuner, en douceur je suis le convoi. Heureusement, il se trouve que mon copilote, est notre ambassadeur de l’animation, Abdellatif Piro. En sa compagnie, il est impossible de se sentir mal à l’aise. il surprend toujours par des blagues assez originales sans oublier de souligner sa disponibilité sympathique et les petits soins qu’il accorde gentiment à chacun des membres de notre groupe Adventuresinmorocco.
Sur la piste vers Stehat, Oued M’jer, se dresse devons nous, on s’est mis tous à chercher un passage ou du moins une possibilité de le traverser en 4×4. On trouve alors un endroit ou l’eau est moins abondante et c’est parti. En fait, ça nous manquait, comme tous les aventuriers, on adore les découvertes mais on aime bien un peu de franchissement. Une petite heure de défis et le tour est joué.
Lorsque la rivière rencontre la mer, lorsque la rivière retrouve sa destinée. Souvent cette rencontre crée des forces opposées plus ou moins puissantes. Comme si la mer, refuse d’adopter la rivière, alors que cette dernière ne cherche que les retrouvailles depuis son départ. La rivière a contourné tous les obstacles pour y arriver. Tantôt la mer envahit la rivière et prend une partie de son territoire, tantôt c’est elle qui gagne du terrain et s’enfonce un peu plus dans la mer. Sur la photo, sur ma Méditerranée, à cet endroit précis, je me suis retrouvé devant une scène de retrouvailles des plus douces, presque aucune friction. J’ai eu l’impression que la mer, mère attendait son bébé et le prenait dans ses bras avec la plus grande délicatesse. L’embouchure est toujours un endroit incroyable et particulier pour découvrir et contempler la beauté de la nature.
Et puis, maintenant, depuis la piste côtoyant la mer, comment rejoindre Chefchaouen. Une ville cachée derrière les montagnes du Rif, plus précisément, de l’autre côté du parc national de Talassemtane. Nous avons bien réfléchi, notre décision était de tracer une ligne directe, quelles que soient les difficultés rencontrées. On voulait bien découvrir les coins les plus reculés. Contourner les obstacles est devenu notre sport préféré.
Il n’est pas encore midi, nous nous sommes lancés dans cette nouvelle aventure inconnue.
Etape 6
Depuis Stehat sur la méditerranée, nous traçons notre chemin vers Chefchaouen, sans emprunter aucune voie conventionnelle.
Pour moi, c’était particulièrement un grand défi, utiliser uniquement google maps avec l’affichage satellite, rejoindre éventuellement des pistes en cas d’obstacle infranchissable. Les risques étaient plus ou moins connus. Problèmes mécaniques, perte de contact avec l’un des 4×4, ne pas arriver avant la nuit et pourquoi pas se perdre dans cette immense chaîne montagneuse qu’est le Rif. En plus, le réseau GSM est inexistant dans certains endroits et malgré ceci, nous avons pris le départ armés de courage et de volonté.
Après deux heures de conduite, tout c’est bien déroulé, on a eu droit aux meilleurs panoramas que la nature ait dessiné.
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En plein milieu des montagnes, nous nous sommes arrêtés pour une pause déjeuner, sandwichs viande hachée et crudités préparés sur place par notre cher et incontournable ami Mohammed Bouhmouch (membre fondateur du groupe).
On le remercie tous et à chaque fois pour ses réalisations culinaires et son dévouement. Un moment inoubliable, plein de solidarité où chacun trouve la tâche complémentaire pour réussir le meilleur barbecue artisanal qui puisse exister.
Protéger la nature des déchets est aussi l’une de nos priorités; aucune trace, aucun déchet ne doit rester après notre départ.
Arrivés à Bab Taza, point de passage pour traverser le Parc National de Talassemtane afin de rejoindre Chefchaouen depuis les montagnes qui l’entourent.
Talassemtane est un parc naturel qui s’étend sur plus de 58.000 hectares, faisant parti du patrimoine mondial ‘UNESCO’ depuis 1998; connu par sa biodiversité remarquable, ses pointes montagneuses originales, ses gorges profondes et sa forêt de sapin particulièrement originale. Sa faune est constituée de nombreuses espèces dont les macaques, lynx et loutres.
Tout ça est superbe, traverser le parc et retrouver notre chère Chaouen est une autre paire de manche.
Entre densité de la végétation, ravin de plusieurs centaines de mètres, des pistes presque impraticables et pentes impressionnantes, nos véhicules ont souffert, nous avons été abattu. Sans repères, nous étions perdu, pas de signes encourageants, comme si on tournait en rend, tout se ressemble, puis le pire c’est que nous avons perdu la trace d’un de nos véhicules. Nous étions 5 voitures, puis un moment on s’est retrouvé à 4, les différents virages serpentés et les pistes parfois croisées pouvaient facilement nous dérouter. Pas de réseau téléphonique, on est resté coincé à attendre pendant trente minutes, et ils ont réapparu comme par magie. Sauf que ces 30 minutes d’inquiétude et d’attente semblaient durer des heures. Les uns sur des arbres, les autres à pieds entrain de chercher. Nous avions prévu ce scénario, on roulait les phares allumés et la voiture perdue devait utiliser son klaxon.
Toujours pas de visibilité, et la nuit s’approchait, la peur et l’inquiétude augmentent, le stress s’installe parmi nous. Arrivés au sommet d’une montagne enrobée de nuages, une lumière apparaît, un camion plein de marchandises arriva en face de nous; d’un côté il nous a rassuré, la ville est à proximité, de l’autre côté, il n’y avait pas de place pour 2 véhicules sur cette piste dont les accotements ne sont que vide du côté passager et mur de montagne du côté conducteur. Bref, le propriétaire du camion, bien expérimenté, trouva la solution et nous avons eu de la chance encore une fois. La ville devient visible et la joie se dessine sur nos visages. Depuis cette hauteur, j’ai pu prendre cette magnifique capture en plein coucher de soleil de Chefchaouen. Finalement, le coucher de soleil est la preuve que les fins peuvent être belles.
La ville la plus instagramée au monde, nous a bien reçu ce soir, sur sa place centrale, plusieurs animations étaient présentes, les gens sont agréables, les visiteurs sont nombreux et de plusieurs nationalités, toutes les ruelles sont envahies par des photographes en quête de la meilleure prise à partager sur leurs réseaux sociaux. Une ambiance simple et joyeuse. Ayant une faim de loup, je me suis assis au premier restaurant qui nous a convié. L’ensemble du groupe m’a suivi, nous avons fait le bilan de cette journée pleine d’épreuves et de surprises, tous heureux de nos exploits, à minuit, nous avons rejoint le Riad, réservé la veille, pour un repos de guerrier.
L'étape suivante sera consacrée à une petite visite en photos de cette merveilleuse ville, la perle bleu du Maroc.
Etape 7
Imaginons une ville où tout est différent, rien ne ressemble à ce que nous avons l’habitude de voir ou de vivre. Oui, comme un musée à ciel ouvert, plutôt artistique que historique. Toutes les vues sont des peintures au sens figuré mais aussi au sens propre. Le bleu, la fraîcheur, et les fleurs sont partout, dans les ruelles souvent étroites et charmantes et aussi dans les places et les patios. La joie, le sourire sont dessinés sur tous les visages des visiteurs, des habitants et des artisans. Une ville où la liberté est présente dans l’air, ici, là-bas et partout, les gens se prennent en photo, réalisent leurs scénarios, jouent de la musique, regroupés ou seul, personne ne vient perturber ces instants de bonheur et de création. Une petite ville imaginaire qui se trouve réellement bien cachée derrière des montagnes géantes, qui ont su la garder et la préserver depuis la nuit des temps.
La perle bleue du Maroc, une perle est rare, c’est-ce qui fait sa valeur. Rares sont les villes qui bénéficient des particularités de Chefchaouen, de part sa position perchée à 600 mètres d’altitude entre les cornes des montagnes du RIF, son nom berbère ‘achawen’ signifie ‘les cornes’;
Ensuite, elle est parcourue par des ruisseaux qui serpentent ses ruelles et répandent la fraîcheur, l’eau est présente partout dans la ville, puis la couleur bleue délavée de ses maisons lui donne un charme irrésistible et unique, le Bleu avait été choisi pour sa fraîcheur, il a d’ailleurs la capacité d’absorber les rayons du soleil et d’installer un climat d’apaisement qui est ressenti systématiquement par l’ensemble des visiteurs.
Les habitants ont choisi la meilleure formule en associant le chaux-sulfate à la peinture ainsi ils ont créé un mélange capable d’éloigner moustiques et autres insectes.
Chaouen a connu un boom touristiques depuis 2015, et a pu devenir la ville la plus instagramée du monde. Ses photos ont fait rapidement le tour du monde, le fondateur de Facebook a même partagé les photos de Chefchaouen lors d’une présentation d’Instagram, plusieurs magazines ont relayé ses ruelles, ses maisons peintes en bleu du sol au plafond ce qui lui a donné le titre de Blue’s Supremacy.
Justement, lors de notre visite, nous avons bien remarqué la présence des touristes de différentes nationalités dont beaucoup d’asiatiques, tous munis d’appareils photo et organisant des séances de shooting partout dans la ville. Sans réfléchir, nous nous sommes mis à prendre pleines de photos, et effectivement ça valait la peine, nous avons pu découvrir l’ensemble des coins de la ville, comme si on suivait un circuit bien établis, on se retrouvait à chaque fois devant soit un monument soit un atelier artisanale ou une de ses magnifiques places.
Sa gastronomie est inscrite au patrimoine culturel de l’humanité par l’Unesco. Grâce à ses ingrédients et ses produits naturel, sa cuisine est très bien équilibrée, en tout cas on a été bien servi et bien gâté.
La ville ainsi que sa région disposent de plusieurs atouts de quoi faire venir les curieux du monde entier :
La médina avec ses différentes ruelles belles et décorées. Pour faire le tour, il nous a fallu une promenade de deux heures, on se repère assez facilement par ses petites places charmantes et ses patios fleuris.
La Kasbah, à visiter absolument, elle est incontournable par son musée, ses jardins et la vue panoramique du haut de sa tour qui surplombe toute la ville.
Les cascades et la mosquée de Cherafat, pour un moment de sérénité et de gratitude.
Les sources de Ras EL Maa qui alimentent les hammams de la ville.
Le pont de Dieu à Akchour, un pont naturel, un chef d’œuvre de la nature. Pour y arriver il faut une petite heure de marche depuis le parking, mais la ballade est magnifique au milieu d’une nature sauvage et montagneuse.
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